L’incertitude générale freine la branche des fournisseurs de garages

27 Octobre 2025

L’économie suisse continue de perdre en dynamisme du fait des droits de douane américains et de l’affaiblissement du marché du travail. La branche des fournisseurs de garages s’est toutefois maintenue à un niveau appréciable au 3e trimestre, malgré des résultats sensiblement moins bons qu’au 2e trimestre. L’incertitude persiste au sein de l’économie suisse dans son ensemble en raison de l’imprévisibilité de l’évolution du conflit commercial avec les États-Unis et du risque d’introduction de droits de douane supplémentaires sur les produits pharmaceutiques. Sur le marché de l’après-vente automobile, les prévisions pour le 4e trimestre restent toutefois étonnamment stables.

 

L’avis des entreprises sur la situation au 3e trimestre 2025

L’essor marqué de la situation de l’emploi au 2e trimestre s’est atténué au 3e trimestre: ce paramètre est qualifié de bon par 48% des répondants (contre 70% au 2e trimestre) et de satisfaisant par 52% (contre 22% au 2e trimestre). Aucun (contre 7% au 2e trimestre) ne le juge mauvais. Le tableau est similaire pour le chiffre d’affaires: aucune entreprise (contre 7% au 2e trimestre) ne considère ce paramètre comme mauvais, 38% (contre 56% au 2e trimestre) le jugent bon, et 62% (contre 37% au 2e trimestre) satisfaisant. Cette évolution se retrouve dans la situation bénéficiaire, que 21% des entreprises (contre 59% au 2e trimestre) qualifient de bonne, 79% (contre 33% au 2e trimestre) de satisfaisante, et aucune (contre 7% au 2e trimestre) de mauvaise.

 

Pronostics de tendance pour le 4e trimestre 2025

Les pronostics de tendance sont marqués par l’incertitude actuelle et donc plus prudents que ceux émis au 2e trimestre pour ce 3e trimestre. Ainsi, 14% des répondants (contre 30% au 2e trimestre) s’attendent à ce que la situation de l’emploi s’améliore, 79% (contre 63% au 2e trimestre) à ce qu’elle reste telle quelle, et 7% (inchangé) à ce qu’elle se détériore. En ce qui concerne les effectifs, les entreprises ne prévoient guère de changements: 72% d’entre elles (contre 67% au 2e trimestre) s’attendent à ce qu’ils restent stables, 24% (contre 26% au 2e trimestre) à ce qu’ils augmentent et 3% (contre 7% au 2e trimestre) à ce qu’ils diminuent. La tendance du coût des salaires est quelque peu différente: malgré des effectifs en grande partie stables, 48% des entreprises (contre 52% au 2e trimestre) pronostiquent une hausse, tandis que 52% (contre 48% au 2e trimestre) prédisent la stabilité. Aucun des sondés ne prévoit de recourir au chômage partiel. S’agissant du coût du matériel, la tendance actuelle devrait se maintenir: 31% des participants (contre 33% au 2e trimestre) anticipent une hausse, 0% (contre 4% au 2e trimestre) une baisse, et 69% (contre 63% au 2e trimestre) ne prévoient aucun changement. Pour ce qui est du chiffre d’affaires, les prévisions sont plus réservées qu’au 2e trimestre: les répondants ne sont plus que 34% (contre 56% au 2e trimestre) à anticiper une hausse, tandis que 55% (contre 33% au 2e trimestre) tablent sur la stabilité et que 10% (contre 11% au 2e trimestre) craignent une baisse. Les pronostics concernant le principal indicateur, la situation bénéficiaire, vont dans le même sens: 10% des entreprises (contre 26% au 2e trimestre) s’attendent à une amélioration, 10% (contre 15% au 2e trimestre) à une dégradation, et 79% (contre 59% au 2e trimestre) à la stabilité.

 

Remarque: certains pourcentages sont soumis à des effets d’arrondi.